mercredi 2 février 2011

Réflexions antispécistes: Plutarque



« Il (l’humain) mange de la viande sans y être poussé par la nécessité ou le manque de vivre puisqu’au fil des saisons il peut successivement moissonner, cueillir, engranger toutes sortes de végétaux et de céréales jusqu’à satiété ; mais le dégoût des nourritures naturelles et l’envie de plaisirs nouveaux le poussent à rechercher des aliments défendus, souillés par le meurtre des animaux, et il se montre alors bien plus cruel que les bêtes les plus féroces.»

« Comment ses yeux purent-ils souffrir de voir un meurtre ? De voir tuer ? Écorcher, démembrer une pauvre bête ?« Comment son odorat pu-t-il en supporter l’odeur ? Comment son goût ne fût-il pas dégoûté d’horreur, quand il vint à manier l’ordure des blessures, à recevoir le sang et le suc sortant des plaies mortelles d’autrui ? »

« Si tu veux t’obstiner à soutenir que la nature t’a créé pour manger telle viande, tue-la donc toi-même le premier, je dis toi-même, sans user de couperet ni de couteau, mais comme le font les loups, les ours et les lions qui, à mesure qu’ils mangent, tuent la bête.»


"Trois traités sur les animaux", Plutarque
 Editions POL 1992.

3 commentaires:

  1. Il a tellement raison.... C'est horrible...

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  2. Je suis d'accord. Il y aurait sans doute plus de végétariens si l'on devait tuer et dépecer nous-mêmes les animaux. Enfant, je crois que pendant longtemps je n'ai pas fait totalement de rapprochement entre la vache dans le champ et la viande de boeuf servie en haché à table, etc. Et il est clair qu'on ne cherchait pas vraiment à "m'éclairer" sur le sujet. C'est bien dommage.
    Daphnischloé

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  3. Merci pour cette pensée de Plutarque ... li-lou

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